Les dazibaos de Robert Chemla


Anonyme :

L’expérience est une bougie qui n’éclaire que celui qui la porte.

Un raciste est quelqu’un qui se trompe de colère.

Je suis une terre désolée, balayée par le vent, où il ne pousse rien…

Ce sont les intérêts et non les passions qui mènent le monde.

La vie est une sinistre plaisanterie…

J’y étais pas, je n’y suis plus… Où est le problème ?


Angelo Rinaldi (la dernière fête de l’empire) :

C’est ainsi qu’un jour, par hasard, nous nous rappelons tant de visages, tant de choses, mais il n’y a plus personne pour se souvenir de nous, et nous sommes encore vivants..


M. Segal :

Nous sommes les jardiniers de notre destin. L’un cultive les fleurs, les fruits ; l’autre se laisse envahir par les mauvaises herbes de l’ennui et du désespoir.


Jacques Prévert :

A la signature de ton nom, au bas de la lettre, j’ai accroché mon coeur..


Léonard de Vinci :

La poésie, c’est une peinture qui se sent au lieu de se voir.


Jacques Prévert :

Dans des sous-sols
Humides et sombres
Certains fabriquent
Des stylos
Pour que d’autres puissent écrire
Qu’il fait bon de vivre au soleil


Evelyne Pieillier :

Adolescence, seuil terrible, où il faut regarder l’enfance s’en aller…


Bertold Brecht :

Tant que tu vivras, ne dis jamais : jamais ; ce qui est certain n’est pas certain ; les choses ne resteront pas comme elles sont.


Boris Vian : S’il pleuvait des larmes

S’il pleuvait des larmes
Lorsque meurt un amour
S’il pleuvait des larmes
Lorsque les coeurs sont lourds

Sur la terre entière
Pendant quarante jours
Des larmes amères
Engloutiraient les tours S’il pleuvait des larmes
Lorsque meurt un enfant
S’il pleuvait des larmes
Au rire des mévhants Sur la terre entière
En flots gris glacés
Des larmes amères
Rouleraient le passé S’il pleuvait des larmes
Lorsqu’on tue les coeurs purs
S’il pleuvait des larmes
Quand on crève sous les murs Sur la terre entière
Il y aurait le déluge
Des larmes amères
Des coupables et des juges S’il pleuvait des larmes
Chaque fois que la mort
Brandissant ses armes
Fait sauter les décors Sur la terre entière
Il n’y aurait plus rien
Qu’les larmes amères
Des deuils et du destin.